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Interview de Najoua BELYZEL par
Stéphane LARUE d'Infos Jeunes// Jeudi 07 Décembre 2006
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Après l'énorme succès de son
premier single "Gabriel", de son premier Album et une
nomination aux NRJ Music Awards comme meilleure
Révélation Francophone, retrouvez Najoua BELYZEL en
interview avec Stéphane LARUE. |
Une artiste comme on les aime,
simplicité, gentillesse, douceur... Bref... Najoua a
quelque peu déstabilisé Stéphane |
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Najoua :
En fait j'ai travaillé avec... J'ai eu la
chance de travailler avec Christophe CASANAVE qui est
mon alter ego. On fait un espèce de duo sauf que lui est
derrière et moi je suis mise en avant, mais c'est
vraiment lui qui a fait ressortir tout ça de ce petit
corps et puis j'ai eu la chance qu'Henri BELOLO, patron
de Scorpio Music m'a donné la chance de pouvoir réaliser
cet album là. On a pris tout le temps qu'on pouvait
avoir, pour le réaliser ça a mis du temps : on a
maquetté, on a changé, on a travaillé les sons, moi
j'avais envie d'un son des années 1980 car je suis née
dans les années 80 et que j'avais envie... La nostalgie
du temps qui passe... Y a beaucoup de synthés dans
beaucoup de chansons, dans "Stella" aussi, et
dans "Comme Toi" aussi et puis j'ai eu envie de
ça. J'ai eu la chance de travailler aussi avec un des
meilleurs arrangeurs du moment qui est Jean-François
BERGER qui a accepté de travailler avec une inconnue.
Moi quand on me dit "Toi tu sors d'aucune télé réalité,
de rien du tout, non je sors du ventre de ma mère, je
sors du ventre de ma mère... C'est déjà pas mal... C'est
déjà pas mal...
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Stéphane L : Tu l'aurais fait la
télé réalité si ça n'avait pas marché avec Gabriel |
Najoua
:
Au tout début... Pour revenir au départ
même si j'arrive pas à le définir parce que j'ai des
trous noirs, j'ai commencé à écrire de textes à partir
de l'âge de 13/14 ans. Au début ce sont des poèmes, je
tombe très vite amoureuse de la langue française alors
je suis très curieuse, et j'essaie d'aller très très
vite par rapport à mes copines, celles de mon âge qui
trouvent étranges que j'aille à la bibliothèque regarder
des pamphlets, des livres de philosophie à 13 ans et
puis j'ai une soif d'apprendre et par contre la musique
je la mets totalement de côté, j'écoute ce qui passe,
entre mes oreilles, à la radio à l'époque c'était très
dance, il y avait des "Dance Machine Tour", des trucs
comme ça... |
Stéphane L:
Oui dans les années 1990, début 90 |
Najoua
: J'écoutais beaucoup ça mais sans plus. Et quand je
suis arrivée, j'ai eu mon Baccalauréat à 17 ans, ça
t'intéresse ce que je dis ? |
Stéphane L
: Si, si je suis super intéressé |
Najoua
: La fille qui raconte sa vie... Et j'ai rien foutu en
plus |
Stéphane L
: C'est vrai ? |
Najoua
: Non... J'ai travaillé la dernière semaine |
Stéphane L
: Tu sortais avec un des profs ou un truc comme ça |
Najoua
: Voilà... Le prof de philo. J'ai eu 15/20 en
philosophie |
Stéphane L
: Ah ! quand même |
Najoua
: On s'en fiche un peu de tout ça. A un moment donné... |
Stéphane L : Tu crois que les gens
se fichent de comment tu vis, mais au contraire |
Najoua
: Bon ben écoutez je continue...
[rires] |
Stéphane L : Donc le BAC à 17 ans
! |
Najoua
: Le BAC à 17 ans, ensuite à un moment donné il faut
choisir il faut rester, je parle très terre à terre, les
choses vraies. Les parents attendent de toi que tu
deviennes quelque chose. Ils te disent "Oh ! ma fille
qu'est-ce que tu vas faire ?". Mes frères et soeurs se
dirigent tous vers le médical, j'ai une soeur qui est
médecin et deux autres soeurs infirmières. |
Stéphane L : Faire un beau métier,
gagner beaucoup d'argent |
Najoua
: Mes frères et sœurs se dirigent tous vers le médical,
j'ai une soeur qui est médecin et deux autres soeurs
infirmières. |
Stéphane L : Combien vous êtes ? |
Najoua
: On est six enfants en tout |
Stéphane L : Ah oui... |
Najoua
: Je suis la quatrième des filles. |
Stéphane L :
Ils ont bien travaillé tes parents |
Najoua
: Oui si tu veux... |
Stéphane L : Il vient aussi de sortir
un nouvel album |
Najoua
: Oui voilà on va dire ça... Attends... C'est beau non ? |
Stéphane L : Attends j'ai rien dit,
Attends... |
Najoua
: En plus on s'entend très très bien et c'est très très
beau... Et puis moi je suis un peu perdue car ce qu'on
me propose ne me plaît pas donc finalement je choisis le
droit parce que c'est ce qui me ressemble le plus, j'ai
envie de défendre le droit... |
Stéphane L : C'est le côté
revendicatif ? |
Najoua
: Oui voilà... Non plutôt le côté pas "grande gueule"
parce que... mais le côté de défendre le plus faible, le
droit d'être et le droit de l'être, tout ça ça
m'intéressait... Mais après ça devenait compliqué parce
que tu n'as pas que du droit quand tu fais du droit, à
côté t'as des trucs des mathématiques aussi |
Stéphane L : Des mathématiques... |
Najoua
: Oui, on faisait des mathématiques, je sais plus
comment on appelait ça mais c'était chiant. On avait
l'économie des trucs comme ça, des statistiques, ça me
déplaisait |
Stéphane L : Il faut le connaître
sous le bout des doigts... |
Najoua
: Il y avait le droit Constitutionnel qui n'était pas
mal mais bon il fallait apprendre l'histoire de France
depuis ses débuts... C'est intéressant mais en fait à
cet âge là ça m'intéressait pas et là j'ai ressorti mes
vieux cartons et j'ai relu mes textes et je me suis
amusée à... Je me suis dit "Bon Dieu... J'écrivais les
dates en haut des pages", et j'ai retransformé ça avec
un langage un peu plus riche, celui que j'avais à 19 ans
et puis le temps passe et il y a l'explosion de la télé
réalité pour revenir à ta question |
Stéphane L : La Starac... Popstars |
Najoua
: Pop stars, voilà. C'était Starac et Pop Stars, les deux
premiers. Moi je vois tout plein de jeunes filles de mon
âge qui courent, qui font des trucs comme ça et tout et
je me dis elles, elles vont chanter alors moi peut être
que je peux leur écrire des textes. Donc moi je ressors
mes textes, et je remets à écrire |
Stéphane L : Et toi t'as pas pensé
à toi ? Tu voulais être auteur |
Najoua
: A chanter ? Je voulais pas chanter ! Je chantais dans
ma douche... Je voulais pas. Et j'avais participer à des
concours notamment le concours de l'anthologie de la
poésie française. En 1999, j'étais arrivée
demi-finaliste et puis après je me suis arrêtée parce
qu'on m'avait demandé de l'argent et à 18 ans, t'as pas
d'argent en tout cas moi j'en avais pas et puis donc
voilà c'est vraiment l'amour des mots et essayer
d'exulter au maximum mes espèces de démons et ce que
j'arrive à capter autour de moi car je suis quelqu'un
qui observe beaucoup. La sociologie m'intéressait
beaucoup quand je faisais des études de droit |
Stéphane L : Tu es une
intellectuelle |
Najoua
: Ah ! non arrête... |
Stéphane L : C'est pas péjoratif
du tout. Faut pas avoir honte franchement d'être une
intellectuelle |
Najoua
: Je ne suis pas une intellectuelle. Je suis un être
humain qui est plus... |
Stéphane L : C'est
une intellectuelle... |
Najoua
: Non... Je suis pas une intellectuelle
[Messes basses] |
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