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L'Interview de Najoua BELYZEL par
LIZmag
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Vendredi 23 Octobre2009, Najoua BELYZEL sera en
séance photos "Mode" pour le site LIZmag avec
lequel Najoua a déjà fait une très longue
Interview. Le tout sera diffusé très
prochainement...
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Najoua BELYZEL est une femme
prolixe mais qui n’aime paradoxalement pas parler
d’elle en dehors de ses chansons. A l’aube de la
sortie de son nouvel album, elle a pourtant consenti
à répondre à mes questions en toute amitié, se
livrant ainsi sur cet opus tant attendu mais aussi
sur son histoire, son absence et ses goûts. Et pour
cajoler notre amour de l’inédit, la chanteuse a
accepté de jouer au mannequin le temps d’une séance
photos exclusive pour notre éditorial ‘mode/beauté’
en redessinant les contours de sa féminité avec
toute la grâce qu’on lui connaît devant l’objectif
sublimant de Chris KMOOG. Un résultat à couper le
souffle ! - Dine DELCROIX
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LIZmag
:
Vous avez fait des
études de droit à la Faculté de Nancy. Comment vous
êtes-vous détournée du "droit chemin" pour en venir
à la musique ? |
Najoua
BELYZEL : C'est pas mal comme jeu de mot
(rires). J'ai été, en effet, étudiante en droit.
C'était en 2001 après un BAC Économique et Social
obtenu en 1999. Au fond de moi et depuis très jeune,
j'ai toujours été en amour avec les mots, les
dictionnaires, les livres, les grandes œuvres
classiques et les grands poètes. J'étais pourtant
dans une section économique et sociale alors qu'au
fond de moi, j'étais une littéraire. On n’a pas
voulu de moi en L. et on n’a pas voulu de moi en S.
j'ai suivi un cursus scolaire qui ne correspondait
pas vraiment à ce que j'étais humainement. J'ai donc
fait une première année de droit et un jour, j'ai
séché un cours de droit constitutionnel et je suis
allée sur Internet pour voir comment font les gens
qui ont écrit un texte pour qu'il soit connu parce
que j’écrivais beaucoup. De fil en aiguille, je suis
tombée sur une annonce de deux jeunes hommes.
C'était Christophe CASANAVE avec un ami à lui qui
avaient écrit une histoire et composé une musique.
Ils cherchaient les acteurs de cette histoire là
pour la mettre en chanson. C'était l'aventure Benoit. |
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Photographe
Chris
KMOOG |
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LIZmag
:
Pourquoi
avoir choisi le pseudonyme BELYZEL ?
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Najoua
BELYZEL :
Parce que, déjà, je ne voulais pas m'appeler
Najoua tout court. J'ai su à cette époque que
le vrai nom de mon père était Belhael
et non MAZOURI. Il avait dû le
changer après une naturalisation alors je me suis
amusée à mixer les deux noms. J’ai pris une feuille
et un stylo et j'ai marqué Belael.
Je mettais MAZOURI en dessous et puis il y
avait aussi les ailes d'anges qui ont toujours été
ma connexion. Donc je me suis amusée et c'est devenu
"Belyzel". Là où je m'en veux, c'est
peut-être d'avoir choisi un Y au lieu d'un
I (rires). |
LIZmag
:
Vous nous avez
laissés avec un premier Album double disque d'or.
Vous revenez aujourd'hui après 3 ans d'absence. Que
s’est-il passé durant tout ce temps ?
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Photographe
Chris
KMOOG |
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Najoua
BELYZEL : Il s’est passé pas mal des
choses. J'ai mis 24 ans à faire mon premier Album.
Là, on peut dire que j'ai mis 3 ans à faire le
deuxième. 3 ans, c'est peu
(rires). |
Dès le troisième single,
on m'a demandée de travailler sur un deuxième album
et de le faire en peu de temps. J'étais très déçue
parce que j'étais dans une maison de disque qui
était assez familiale. Un jour, on m'a mis dans les
pattes quelqu'un qui se disait mon manager et qui
m'a complètement retourné le cerveau. J'étais
faible, je me suis laissée envahir par plein d'idées
extérieures et je n'étais plus moi-même, j'étais
perdue mais j'ai réussi à sortir la tête de l'eau
malgré les influences. |
Je suis tombée sur des
gens qui voulaient complètement me façonner et me
séparer de mon compositeur alors qu'il fait du sur
mesure pour moi. J'en étais devenue anti-soleil, je
fermais tout chez moi. Je ne voulais pas voir le
soleil parce que je trouvais que la lumière allait
m'éclairer sur l'état dans lequel j'étais et je
n'étais pas bien.
J'étais même en colère après Dieu, en fait.
D'ailleurs, j'ai écrit une chanson qui s'appelle "L'Ame
Exilée" dans laquelle
il y a un combat entre mes deux "Moi" et où je fais
une métaphore entre Dieu et moi. D'habitude, c'est
Dieu qui se glisse en moi et, là, c'est le Diable
qui est venu toquer à ma porte. J'ai repris
connaissance et je me suis réveillée avec le regard
d'une jeune fille de 27 ans. Ma petite dépression
n’a durée qu’un an, ce n'est pas grand chose. J'ai
écrit plein de bonnes choses et rencontré plein de
belles personnes. Vraiment, une nouvelle page ! |
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Photographe
Chris
KMOOG |
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LIZmag
:
Votre premier Album a
rencontré un franc succès en France mais aussi à
l'étranger, notamment en Belgique, en Suisse, au
Québec, en Russie, en Israël... Quel pays vous a le
plus ému par ses conditions de travail ?
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Najoua
BELYZEL : Le Québec en plein été
indien, moi qui adore l'Automne. Les gens qui
s'occupaient de moi là-bas étaient géniaux. "Gabriel" avait
été très bien accueilli là-bas et l'album aussi .
C'était assez épuisant parce que j'avais quinze
interviews par jour mais c'était une bonne fatigue .
Et je ne garde pas que cela. Je garde contact aussi
avec les gens. Les gens aiment vraiment la musique.
Ils traitent les artistes avec énormément de respect
par rapport à la France. Quand je suis allée faire
ma promotion au Canada, cela s'est très bien passé
parce qu'il y avait une vraie considération de la
musique, une vraie mise en valeur artistique. Et
puis, le pays est beau et ses habitants sont
gentils. Après, j'ai beaucoup aimé la Belgique même
si c'est plus proche de la France. |
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